LE NEPAL:

Carte d'identité Géographie Ecomonie Peuples Religion Climat Géologie

Carte d'identité

- Capitale : Kathmandu.
- Superficie : 147 000 km.
- Point culminant : le mont Everest (8 850 m).
- Population : 28 000 000 hab.
- Densité : 190 hab./km2.
- Espérance de vie : 61 ans.
- Monnaie : roupie népalaise.
- Langues : népali (officielle), maithili, bhojpuri (dialectes hindi), newari, etc et anglais.

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Géographie

Le Népal est un pays d'Asie qui se situe entre la Chine et l'Inde.
Bien que petit de par sa superficie (147 181 km2), il est le pays qui possède le plus grand dénivelé au monde : du Teraï situé à environ 100m, au sommet de l'Everest, point culminant de la planète à 8850 m. Cette différence d'altitude engendre de grandes différences d'environnements naturels et de climats.

L'armature morphologique du pays s'organise en bandes longitudinales formant cinq grandes régions naturelles :
- Le Téraï, ou région basse, est une terre d'alluvions formant le piémont de la grande plaine du Gange.
- Les Siwalik, situés juste au-dessus du Téraï, voient l'amorce des premiers sommets de 1 500 m environ. Formation montagneuse pénétrée par la forêt vierge.
- Le Mahabharata Lekh est une véritable chaîne de montagnes dont les sommets atteignent parfois 3 000 m.
- Le plateau népalais, le cœur du pays, constitue le quatrième et plus important niveau. Bande de 100 km de large. Des fleuves transversaux viennent partager ce plateau en 9 bassins naturels.
- La chaîne himalayenne : 8 sommets dépassant les 8000m, dont l’Everest. Ils sont entourés de plus de 100 sommets de 7 000 m constituant une muraille géante.

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Economie

Le Népal fait partie des pays les plus pauvres du monde. Son PIB par habitant n'est que de 1,219 $ (2003) contre 28,094 $ (2002) pour la France. 42% des népalais vivent en dessous du seuil de pauvreté.
L'agriculture, le tourisme et l'ativité hydraulique sont les principales ressources financières du pays.

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Peuples

Le Népal compte presque 50 peuples et ethnies différentes : Sherpa (0,68%) , Brahmane (13,3%), Khas, Kirat, Magar (7,1%), Gurung (2,4%), Newar (5,4%), Tharu (6,7%), Rai (2,8%), Tamang (5,6%), Bahun, Chhreti (15,8%), Kami (2,9%), Musulman (4,9%), Tibétains
On a dénombré plus de cinquante langues et dialectes parlés au Népal, regroupés dans les familles linguistiques indo-européenne et tibéto-birmane. Le nepali est parlé par 90% de la population et l'anglais dans les zones touristiques principalement.

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Religion

Si le pays est officiellement hindouiste (86%), la religion pratiquée est en fait un curieux mélange de croyances hindouistes et bouddhistes (8% officiellement), enrichi d'un panthéon de divinités tantriques. Il existe par ailleurs de petites communautés musulmanes (4%) et chrétiennes (0,5%).

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Climat

Tous les climats sont présents au Népal : tropical dans le Teraï, tempéré dans les vallées et polaire en haute montagne. La saison sèche se situe entre octobre et mai et la saison des pluies de juin à septembre (mousson mi-juin à septembre). Ces données sont générales. En fonction des régions, les écarts de climat peuvent être grands.

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Géologie

Histoire géologique de la région:

La chaîne de l’Himalaya s’impose par sa démesure !
2 600 km de long entre Pakistan et Assam, 14 sommets dépassant l’altitude mythique de 8000 m, 250 à 300 km de large séparent les hauts plateaux tibétains et la fertile plaine du Gange.

La formation de la chaîne Himalayenne
C’est la dynamique des plaques terrestres qui est à l’origine de la formation des massifs montagneux et donc de la chaîne Himalayenne.
Comment des nappes de roches de plusieurs kilomètres d'épaisseur peuvent-elles surgir des entrailles de la Terre, et pourquoi retrouve-t-on des fossiles marins dans les hauteurs de l'Himalaya ?

Pour comprendre comment est née cette chaîne de montagnes, il faut d'abord connaître la structure interne de la Terre.
Au fur et à mesure que l'on descend sous terre, on trouve plusieurs couches de matière : dans l'ordre, la croûte terrestre (6 à 30 km d'épaisseur), la lithosphère (30 à 100 km), l'asthénosphère (100 à 700 km), le manteau (700 à 2900 km)...


La croûte et la lithosphère sont rigides, tandis que l'asthénosphère est plastique. La lithosphère "glisse" donc sur cette dernière, animant ainsi les mouvements des plaques continentales et océaniques.




Au cours des temps géologiques, les mouvements des plaques et en particulier le mouvement de la plaque Indienne est à l’origine du déplacement de l’Inde. Celle-ci est progressivement "remontée" en direction du continent asiatique comme le montre le schéma ci-contre :


La chaîne himalayenne résulte d’une collision vieille de 50-55 Ma entre les plaques indienne et asiatique mais l’histoire géologique de la région est bien plus ancienne encore.

En effet, plusieurs types de phénomènes issus des mouvements des plaques lithosphériques ont conduit à la formation de la chaîne Himalayenne :


SUBDUCTION:

Dans un premier temps, le continent indien avance vers l'Eurasie à mesure que la plaque océanique qui les sépare disparaît sous la plaque continentale eurasienne ; on parle du phénomène géologique de subduction. Il y a alors mise en place d’une chaîne volcanique sur les côtes du continent asiatique.

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Début de la COLLISION

La chaîne de montagne au sens strict ne commence à se former que lorsque les deux continents se sont rejoints et qu’ils s’entrechoquent. La croûte terrestre est alors compressée et plissée ; la chaîne commence à se soulever.
 
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COLLISION:

L’essentiel du raccourcissement entre l’Inde et le sud-Tibet (~ 2 cm/an) est actuellement absorbé dans une zone de 50 à 100 km de largueur au front de la Haute-Chaîne. Celle-ci se caractérise par une forte microsismicité et des vitesses de soulèvement de 5 à 8 mm/an. Les couches de roche se plient, se cassent, se chevauchent, …

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L’organisation structurale de la chaîne:


Carte structurale du Népal central, d’après L. Bollinger, 2002


Les discontinuités importantes :
Le long d’une coupe nord-sud au Népal central, quatre discontinuités importantes individualisent cinq grandes unités géologiques qui se chevauchent :

• La Faille Nord-Himalayenne (FNH = STD sur la carte) sépare la couverture téthysienne (en bleu pâle, au nord) de la dalle du Tibet (rose pâle). Malgré le contexte globalement compressif nord-sud dû à la convergence Inde-Asie, cette faille a joué en extension, à peu près en même temps que le MCT.
• Le Main Central Thrust (MCT) permet le passage de la dalle du Tibet sur le Moyen-Pays (vert).
Cet accident majeur semble aujourd’hui inactif et exhumé. La zone déformée de façon ductile est épaisse de plusieurs km. Cet accident a fonctionné de 20 Ma à 10 Ma environ.
• Le Main Boundary Thrust (MBT) fait passer des formations du Moyen-Pays sur les Siwaliks (jaune), actif depuis 10 Ma environ.
• Le Main Frontal Thrust (MFT) fait chevaucher les Siwaliks sur les alluvions de la plaine du Gange. Ce chevauchement est toujours actif.
Ce chevauchement frontal est situé le plus au sud du système himalayen : c’est celui qui limite la chaîne au sud.

La mécanique de la déformation correspond au modèle du pli de rampe.
Schéma simplifié d’un pli sur rampe.



Ces trois chevauchements (MCT, MBT et MFT) se raccordent en profondeur à un même accident majeur : le Main Hima¬layan Thrust (MHT).
Les différentes unités :
Le long d’une coupe nord-sud au Népal central, cinq grandes unités géologiques peuvent être individualisées :

• Au nord, la couverture téthysienne (bleu pâle) correspond à la plupart des hauts sommets himalayens et au plateau tibétain.
C’est une série sédimentaire marine d’une dizaine de kilomètres d’épaisseur d’âge permo-triasique à éocène (300 à 35 Ma).
• La dalle du Tibet (rose pâle), épaisse d’environ 5 km, constitue le soubassement de la Haute-Chaîne himalayenne.
Elle est formée de gneiss. Les roches constituent le socle précambrien et paléozoïque de la plaque indienne (3800 à 245 Ma).
• Les formations du Moyen-Pays (vert) couvrent l’essentiel de la surface népalaise. Il s’agit principalement de grès et de schistes d’âge précambrien (> 540 Ma).
• Au sud, les chaînons des Siwaliks (jaune) marquent la limite nord de la plaine du Gange. Ils sont constitués de matériel détritique (molasses et grès) provenant de l’érosion des reliefs himalayens et accumulés depuis environ 15 millions d’années. Ils correspondent à l’avant-pays himalayen.
• Tout au Sud, les alluvions de la plaine du Gange (blanc) sont des sédiments récents.



Pour conclure :

Cet objet géologique exceptionnel est né de la collision entre les plaques indienne et asiatique et reste l’une des chaînes les plus actives au monde : la sismicité historique rapporte des tremblements de terre de magnitude supérieure à 8 sur l’ensemble du Népal et des microséismes se produisent quotidiennement.
Le risque sismique est évalué et étudié à l’aide d’un réseau de 22 stations géré par le Département des mines et géologie (DMG) de Katmandou en collaboration avec le CEA.
L’état actuel des connaissances ne permet malheureusement pas encore de prévoir où et quand se produira le prochain séisme important. Néanmoins, une quantité considérable d’informations a été collectée grâce au réseau de surveillance.
La chaîne himalayenne est orientée est-ouest, perpendiculairement aux vents dominants du régime des moussons, de sorte que les pluies sont très intenses sur les fortes pentes du versant sud de la chaîne. Les glissements de terrain sont de ce fait extrêmement fréquents.
La prévention et la sécurisation des populations nécessitent de comprendre tout d’abord la structure et la dynamique de la chaîne. Les zones à risques peuvent ensuite être localisées de façon à élaborer des plans de réactions face à une situation de crise.

Comparée à d’autres chaînes comme les Alpes, l’Himalaya offre un cadre exceptionnel pour comprendre de quelle manière les montagnes se mettent en place : parce que les phénomènes sont plus rapides et qu’ils sont amplifiés, les objets que l’on y découvre offrent une vision « plus grande », « plus large » et donc plus pédagogique des mécanismes de l’orogénèse.
"Données guide du routard 2007/2008"

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